Développement de l’autonomie et du leadership des femmes pour la democratisation

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Égypte: L'Union des Familles Laïques tient par la présente à vous alerter sur le cas dramatique d'une jeune mère de famille dépossédée de son enfant.

Hafsia Gueblaoui, mère âgée de 28 ans, n'a plus de nouvelles de son garçon, Ridwane, quatre ans, enlevé par son géniteur en plein centre de Paris, sorti illégalement du territoire national et que l'on sait séquestré depuis en Égypte.

Son Excellence Monsieur Hatem Seif El Nasr

Ambassadeur d’Egypte en France

56, avenue Iéna

75116 Paris



LIEU, le DATE



Votre excellence,



Nous/Je, soussigné(s) XXXXXXXX habitant à XXXXX, (membre de XXXXXXX) soutenons l’UFAL dans ce combat et demandons que le petit Ridwane soit rendu à sa maman.



L’UFAL, tient par la présente à vous alerter sur le cas dramatique d’une jeune mère de famille dépossédée de son enfant.


Hafsia Gueblaoui, mère âgée de 28 ans, n’a pas eu de nouvelles de son garçon, Ridwane, quatre ans, enlevé par son géniteur en plein centre de Paris, sorti illégalement du territoire national et séquestré depuis en Égypte.



Le cauchemar de cette jeune femme a débuté lorsqu’elle a décidé de rompre avec son compagnon de nationalité égyptienne Mohamed El Sayed qu’elle n’avait rencontré que depuis moins d’un mois. Hafsia découvrit alors qu’elle était enceinte mais décida pourtant de garder l’enfant. Prévenu par un tiers, l’ex-compagnon éconduit n’eu de cesse de la harceler revendiquant des droits sur l’enfant et sur la mère.



Obligée de porter plainte et de fuir à plusieurs reprises des localités et des logements dans lesquels elle vivait, elle fut par la suite victime d’un harcèlement et d’un chantage atroce de la part de son ex-compagnon qui consista en la promesse de restitution de l’enfant enlevé contre un mariage forcé.



Alertée de la présence de l’ex-compagnon, la police l’arrêta le dimanche 13 octobre 2002. Il est aujourd’hui incarcéré à Fleury Mérogis.



Mais le problème reste non résolu puisque l’enfant est toujours retenu en Égypte. Le petit Ridwane n’a pas revu sa maman depuis le 1er septembre 2002, deux jours avant sa première rentrée scolaire. Sa mère reste sans nouvelles et s’est tournée vers l’UFAL pour l’aider à réunir les conditions lui permettant de faire respecter ses droits.



Certains idéologues voudraient se réjouir de nous voir plonger dans un «choc des civilisations». Hafsia Gueblaoui est effectivement victime d’une perversion de traditions qui désire cantonner les femmes dans un rôle social mineur. Hafsia parce qu’ayant donné naissance à un enfant, ne s’appartiendrait plus mais serait la propriété exclusive d’un tiers et d’une lignée.



La France ainsi que 50 pays ont ratifié la Convention sur les aspects civils de l’enlèvement international (Convention de La Haye du 29 mai 1993) qui a pour objet:« d'assurer le retour immédiat des enfants déplacés ou retenus illicitement dans tout Etat contractant» (art 1). Nous regrettons fortement que l’Egypte ne soit pas signataire du texte mais nous espérons que votre pays appliquera l’esprit de la Convention dans un souci de collaboration internationale.



La République française n’a pas su protéger une mère et son enfant mais nous ne voudrions pas que ce cas puisse servir de précédent pour des groupes communautaristes désireux d’imposer leurs lois privées en bafouant les libertés publiques.


L’Union des Familles Laïques vous demande, Monsieur l’Ambassadeur de porter à la connaissance du gouvernement Egyptien ce cas. L’UFAL est en effet persuadée que le poids et le prestige d’une Egypte engagée permettrait de trouver une issue heureuse et rapide à cette affaire. Il faudrait donc que l’Egypte s’engage à retrouver Ridwane, et à faire en sorte qu’il puisse reprendre une vie normale et équilibrée auprès de sa mère.



L’UFAL prendra toutes les dispositions nécessaires à la médiatisation de cette affaire afin de créer un élan de solidarité pour la mère si jamais elle devait se lancer dans une coûteuse bataille judiciaire en Égypte.



Dans l’espoir d’avoir retenu votre attention, nous vous prions de croire, votre excellence, en nos plus respectueux sentiments.



SIGNATURE