Développement de l’autonomie et du leadership des femmes pour la democratisation

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Algerie: FLN et code de la famille

Daâdoua appelle à «un référendum»
Le chef du groupe parlementaire du FLN, parti majoritaire à l’APN, Layachi Daâdoua, juge que la suppression du tutorat dans le projet de code de la famille, approuvé par le Conseil de gouvernement, ne repose pas sur la volonté de la femme algérienne qui refuse, selon lui, de se marier sans l’accord et la présence de son père.

Précisant que le groupe ne peut se positionner qu’une fois le Conseil des ministres adopte la nouvelle version du code. Layachi Daâdoua préfère parler en son nom personnel et exprimer son point de vue en tant que député FLN. «Certaines gens croient et veulent faire gober aux autres que le code de la famille concerne uniquement la femme, alors que c’est faux. Il s’agit d’un ensemble de lois régissant les rapports entre le mari et l’épouse, entre la maman et l’enfant, entre le papa et son fils et, enfin, cela concerne la relation entre l’homme et sa femme. C’est plus complexe qu’on l’imagine. Il est impossible d’accepter un code ou des lois contraires à notre forme d’organisation sociale et à notre culture. Les filles refusent aujourd’hui, comme c’était le cas auparavant, de se marier sans le tuteur qui est souvent le père. Pourquoi donc veut-on annuler cette disposition qui ne pose pourtant aucun problème ?», souligne-t-il. Il estime ainsi que «la question du tutorat doit impérativement passer par un référendum qui déterminera la volonté réelle des familles, en premier lieu les femmes, en dehors de la manipulation». S’appuyant sur le nombre important de lettres et correspondances qu’il a reçues juste après la relance du débat, M. Daâdoua dira que «la majorité des femmes algériennes sont contre la suppression du tuteur comme condition de validité du mariage». «Nous sommes pour la réforme du code de la famille, mais contre son occidentalisation», ajoute-t-il. Pour lui, les fondements de la société algérienne sont clairs et le législateur doit les prendre comme référence pour ne pas s’éloigner de la réalité sociale des Algériens.



Par M. A. O.

© Copyright El Watan, 01/09/2004